19 07 2022

Potentiel des Fertilisants Issus du Recyclages (FIRs) sur cultures ornementales

Depuis plusieurs années, le projet InterReg Renu2Farm vise à évaluer l’intérêt des Fertilisants Issus du Recyclages (FIRs) en grandes cultures et maraichage. Les résultats montrent un potentiel comme substitut à l’utilisation des engrais chimiques de synthèse.

A la station d’expérimentation Est Horticole, deux FIRs ont fertilisé des productions majeures horticoles, sur des cultures courtes (pétunia, pensée) ou longues (chrysanthème, chèvrefeuille arbustif). Les essais menés précédemment sur des plantes nourricières avaient pour objectif d’étudier les différences de rendement. En horticulture, l’objectif final est d’obtenir une plante qui répond aux attentes des consommateurs : un développement homogène, un feuillage indemne de toute carence et une floraison intense et soutenue.
Les cultures ornementales ont été fertilisées avec du nitrate d’ammonium ou du sulfate d’ammonium, à différentes doses : 100%, 75% et 40% de la quantité d’azote conseillée. Ces deux FIRs ont été comparés à une fertilisation minérale conventionnelle (solide et liquide). Pour les cultures courtes, comme le pétunia ou la pensée, l’utilisation des FIRs aux doses de 100 % et 75 % a permis l’obtention de plantes similaires à celles issues d’une fertilisation minérale conventionnelle. Les plantes ayant reçu des apports de nitrate d’ammonium et de sulfate d’ammonium à 40% ont un développement moindre. L’acidification marquée des supports de culture (pH = 4) par les FIRs n’a pas freiné ni le développement aérien, ni la propagation des racines dans les pots.
Pour les cultures longues, comme le chrysanthème, les apports azotés de FIRs n’ont pas impacté la qualité sanitaire des végétaux (pucerons, rouille et oïdium). L’apport de ces composés semble avoir
un léger impact sur la précocité de floraison. Pour une floraison du chrysanthème à la Toussaint, le planning des apports devra être adapté en conséquence. L’essai se poursuit actuellement sur culture
de chèvrefeuille arbustif.
A ce jour, les professionnels ont l’habitude d’utiliser des produits prêts à l’emploi, mais les changements géopolitiques méritent que l’acquisition de références se poursuive sur les FIRs. Une utilisation future dans les exploitations horticoles devient une réalité